Eugène Viollet-le-Duc

, par Mélie Jouassin

Programme limitatif pour l’enseignement de spécialité d’histoire des arts en classe terminale pour l’année scolaire 2023-2024
 Note de service du 30-9-2022 (NOR : MENE2209959N)
 Le programme d’enseignement de spécialité d’histoire des arts institue trois questions limitatives, qui s’inscrivent dans les trois thématiques : un artiste en son temps ; arts, ville, politique et société ; objets et enjeux de l’histoire des arts. Elles sont définies et renouvelées par publication au Bulletin officiel de l’éducation nationale.
 Pour l’année scolaire 2023-2024, la question renouvelée a été publiée au B.O. n° 41 du 3 novembre 2022

Un artiste en son temps : Eugène Viollet-le-Duc (1814-1879)

Extrait du B.O.
L’incendie de Notre-Dame de Paris en 2019 et les débats sur la restauration de la flèche ont mis en lumière le rôle majeur d’Eugène Viollet-le-Duc (1814-1879) dans l’identité patrimoniale de la cathédrale. Si la postérité a essentiellement retenu son action de restaurateur de monuments médiévaux, l’œuvre de Viollet-le-Duc, protéiforme, excède cependant la seule intervention sur le bâti préexistant pour aborder le dessin, l’observation de la nature, celle de l’environnement et la création architecturale.
L’œuvre de Viollet-le-Duc s’inscrit pleinement dans son époque et dans les débats qui l’animent, dont celui sur l’émergence d’une conscience patrimoniale. Artiste prolixe, il combine une position administrative privilégiée pour traiter des questions de restauration monumentale avec une créativité qui s’exprime sur de nombreux monuments médiévaux en alliant le souci décoratif à l’essence architecturale.
Faisant œuvre de professeur et d’historien, Viollet-le-Duc contribue à la transmission et la pérennisation des connaissances. Artiste aux multiples talents, sa précocité, son audace et sa curiosité essaiment sur l’ensemble du territoire. La figure de cet érudit, qui évolue dans un XIXe siècle pétri de connaissances historiques, interroge et fascine l’histoire des arts pour ce qu’elle révèle de l’artiste en son temps.
Considéré comme le précurseur de l’architecture moderne par les uns, trop interventionniste pour les autres, Viollet-le-Duc ne laisse pas indifférent, près de cent cinquante ans après sa mort. L’étude de son œuvre permettra aux élèves de l’enseignement de spécialité d’interroger les grands enjeux des politiques patrimoniales, au premier rang desquelles les questions toujours vives de l’authenticité et de la pérennité inscrites au cœur du travail de restauration.

RESSOURCES NATIONALES

"UN ARTISTE EN SON TEMPS : VIOLLET-LE-DUC" : RESSOURCES DE L’ACADÉMIE DE VERSAILLES

Padlet de ressources de notre académie
Fait avec Padlet

Ressources issues de nos formations
Johann Protais & Éloi Rousseau

Viollet-le-Duc, la passion du dessinViollet-le-Duc, la restaurationViollet-le-Duc le moderne
Séquence de cours sur le dessin
Fiche de cours : Viollet-le-Duc et le dessin
Diaporama

Jeu sur le dessin : portfolio et consignes

Séquence de cours sur la restauration
Fiche de cours : Viollet-le-Duc et la restauration
Diaporama

Carte mentale sur la restauration

Diaporama Viollet-le-Duc le moderne

Ressources de Claire Lingenheim

Travailler sur l’architecte Viollet-le-Duc, c’est se pencher sur les origines de préoccupations aujourd’hui saillantes comme la préservation du patrimoine, mais aussi sur un XIXe siècle dont l’imaginaire artistique nous semble lointain. Sa formation dans le contexte politique de la Monarchie de Juillet et dans le contexte artistique du Romantisme, permet de comprendre l’émergence d’une sensibilité nouvelle au passé, à son bâti, sensibilité sans laquelle le concept de patrimoine et la nécessité de le perpétuer n’auraient pu être envisagés.
Les grands chantiers menés par l’architecte et théoricien à la cathédrale Notre-Dame de Paris ou au château de Pierrefonds interrogent toutefois ce que perpétuer ou restaurer veut dire : sauvegarder ? réinventer ? Ces questions, l’incendie de Notre-Dame les a fait renaître de ses cendres. Il n’en reste pas moins que la pensée de Viollet-le-Duc, aussi controversée soit-elle, s’appuie sur un étayage théorique, scientifique, poétique, qui suscite toujours l’intérêt.

Introduction : un artiste en son temps Le temps des formations
Un artiste en son temps
Claire Lingenheim-Lavalle / Experte DNE Histoire des Arts
Le temps des formations
Claire Lingenheim-Lavalle / Experte DNE Histoire des Arts
L’invention du patrimoine Les restaurations monumentales
L’invention du patrimoine
Claire Lingenheim-Lavalle / Experte DNE Histoire des Arts
Les restaurations monumentales
Claire Lingenheim-Lavalle / Experte DNE Histoire des Arts
Notre-Dame, un chantier manifeste Pierrefonds, un château réinventé
Notre-Dame de Paris, un chantier phare
Claire Lingenheim-Lavalle / Experte DNE Histoire des Arts
Pierrefonds, un château réinventé
Claire Lingenheim-Lavalle / Experte DNE Histoire des Arts
Terminer une œuvre Un homme de son temps
Terminer une oeuvre
Claire Lingenheim-Lavalle / Experte DNE Histoire des Arts
Un homme de son temps
Claire Lingenheim-Lavalle / Experte DNE Histoire des Arts

Ressources bibliographiques

  • Viollet-le-Duc

Georges Poisson et Olivier Poisson, Eugène Viollet-le-Duc, 1814-1879, Picard, 2014.
Nous vous recommandons l’ouvrage co-écrit par Georges Poisson, conservateur général du patrimoine honoraire et longtemps directeur du musée d’Île-de-France à Sceaux et Olivier Poisson, architecte, historien de l’art et inspecteur général des Monuments historiques au ministère de la Culture. C’est un ouvrage de référence, dense et très exhaustif qui s’accompagne de nombreux extraits de lettres, de réflexions de Viollet-le-Duc et de témoignages d’écrivains de l’époque qui permettent justement, de contextualiser le travail de l’architecte mais aussi de le mettre en perspective dans l’art de son temps.
Françoise Bercé, Viollet-le-Duc, Patrimoine, Centre des Monuments Historiques, 2013.






Françoise Bercé est historienne et elle a été conservatrice des collections de la Direction de l’Architecture et du Patrimoine et inspectrice générale du Patrimoine. L’ouvrage est superbe et les reproductions de grande qualité. Le découpage en chapitres permet d’aborder tous les aspects de la carrière de Viollet-le-Duc : architecte, restaurateur, décorateur, enseignant.








"Viollet-le-Duc, les visions d’un architecte"(exposition à la cité de l’architecture du 20 novembre 2014 au 9 mars 2015)
À l’occasion du 200e anniversaire de la naissance d’Eugène Viollet-le-Duc (1814-1879), cette exposition rétrospective présente l’œuvre singulière de ce grand architecte, théoricien et restaurateur, fondateur du musée de Sculpture comparée dont le musée des Monuments français est l’héritier.
Une figure majeure du XIXe siècle français.
Eugène Viollet-le-Duc est l’un des rares architectes du XIXe siècle dont la mort n’ait pas éteint la célébrité mais l’ait au contraire affirmée.
Malgré des polémiques, ses travaux de restauration et son œuvre font toujours référence pour les professionnels de l’architecture et son génie a marqué l’histoire de l’art et de l’architecture du Moyen Âge. Longtemps, les historiens se sont attachés à mettre en perspective sa science archéologique, sa doctrine en matière de restauration et son activité au service du patrimoine. À partir des années 1970, les idées qu’il avait exprimées en matière de création architecturale furent à leur tour objet d’étude et de controverses.
Aujourd’hui, trente ans après la dernière exposition monographique qui lui fut consacrée à Paris, ce sont les aspects les moins connus et les plus inattendus de cet artiste aux talents multiples qui sont présentés au public, pour témoigner de la richesse et de la complexité de sa personnalité. On connaît le caractère rationnel de sa démarche : il est question ici de souligner son côté visionnaire. Il s’agit, en d’autres termes, d’illustrer l’intimité qui existe entre le système positiviste qu’il incarne et ses délires romantiques, sources mêmes de son génie. Surgit peu à peu une personnalité étrange et complexe, hyperactive et féconde, mobilisant un savoir encyclopédique au service d’un projet politique tout autant qu’esthétique.

Les trois catalogues d’exposition consacrés à l’art de Viollet-le-Duc (Grand Palais, 1980 ; l’Hôtel Sully, 1983 ; Cité de l’architecture & du Patrimoine, 2014-2015) vous donneront une vision diversifiée du travail de l’architecte, notamment son intérêt pour le Mont-Blanc qu’il a étudié comme il le faisait avec les bâtiments qu’il restaurait.


  • L’Art du XIXe « un artiste en son temps »

Jean-Louis Ferrier (sous la dir. de) et Sophie Monneret, L’Aventure de l’Art au XIXe Siècle, Chêne, 2008.
Cet ouvrage, très complet et très bien illustré, vous permettra de brasser tous les arts du XIXe et d’ancrer Viollet-le-Duc dans les arts de son temps. Des reproductions d’articles et chronologies détaillées de la vie des arts pourront aisément être proposées aux élèves comme supports d’études.







  • Des ressources en ligne

MOOC Notre-Dame, 2023

Thèmes transversaux
  • Architecte et restaurateur : Viollet-le-Duc mène de 1840 (Vézelay) jusqu’à mort, des dizaines de chantiers de restauration en parallèle. L’exemple incontournable de Notre-Dame permettra de mettre en lumière une problématique ancrée dans l’actualité (la restauration 2019-2024) tout en montrant la postérité de l’édifice dans les autres arts (cinéma, littérature et arts narratifs).
  • Architecte et décorateur : Cette thématique est indissociable de la formation première de Viollet-le-Duc. Vous pouvez vous appuyer, ici, sur son ouvrage De la décoration appliquée aux édifices et sur les grandes restaurations de Vézelay, Notre-Dame, Amiens, Pierrefonds ou encore Roquetaillade.
  • La polychromie et la question de la couleur au XIXe siècle  : dès 1839, la publication par Chevreul, directeur de la Manufacture des Gobelins, de l’ouvrage De la loi du contraste simultané des couleurs et de l’assortiment des objets colorés contribue à placer la question de la couleur au cœur d’une partie des débats scientifiques et esthétiques. Et si l’on connaît la postérité des recherches de ce chimiste dans l’art de Delacroix, des impressionnistes et néo-impressionnistes, il n’est pas interdit de penser qu’elles ont également influencé le domaine de l’architecture. À partir de la 2nde moitié du XIXe, on commence à admettre la polychromie de l’architecture et de la statuaire gréco-romaine ; ainsi, ce que l’on prenait parfois pour des taches d’usure sur les sculptures marmoréennes étaient en réalité des résidus de peinture car la plupart des édifices et statues étaient peintes avec des couleurs vigoureuses. L’architecte Jacques Ignace Hittorf, par le biais de son ouvrage Restitution du Temple d’Empédocle à Sélinonte, ou De l’architecture polychrome chez les grecs (1851), publie les restitutions colorées des bâtiments grecs. Dans cette même période, le mouvement néo-gothique qui traverse l’Europe et irrigue le Romantisme ou encore le mouvement Arts and Crafts, contribue à remettre en lumière la période médiévale. La polychromie des édifices religieux et des statues du Moyen Âge fait également l’objet de vifs débats auxquels Viollet-le-Duc prendra part par des restaurations chromatiques souvent idéalisées, aux teintes saturées et vives mais, indéniablement somptueuses pour peu que l’on soit sensible aux couleurs.
    → Décors et polychromie de Notre-Dame
    → Château de Pierrefonds
    → Château de Roquetaillade
  • Le patrimoine :

    La question du patrimoine et le fil rouge de cette question. La création du poste d’inspecteur général des monuments historiques en 1830 a pour but de « Constater l’existence et faire la description critique de tous les édifices du royaume qui, soit par leur date, soit par le caractère de leur architecture, soit par les événements dont ils furent les témoins, méritent l’attention de l’archéologue, de l’historien, tel est le premier but des fonctions qui me sont confiées ; en second lieu, je dois veiller à la conservation de ces édifices en indiquant au Gouvernement et aux autorités locales les moyens soit de prévenir, soit d’arrêter leur dégradation. »
    L’écrivain Prosper Mérimée se voit nommer inspecteur général en 1834 (poste qu’il occupe jusqu’en 1860) et il va publier la première liste des monuments historiques en 1840. Durant cette période, il confie à Eugène Viollet-le-Duc la restauration d’édifices en péril : la Basilique de Vézelay (1840), la Cathédrale de Notre-Dame (1843) ou la Cité de Carcassonne (1853). La correspondance entre Mérimée et Viollet-le-Duc est une autre ressource exploitable pour déployer le programme.

  • Transmettre : Cette thématique permettra d’aborder les nombreux écrits de Viollet-le-Duc (Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle, 1868 ; Histoire d’un dessinateur, 1879 ; Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle, 1854 à 1868 Dictionnaire raisonné du mobilier français de l’époque carlovingienne à la Renaissance, 5 tomes) ainsi que son Musée de la sculpture comparée dont la Cité de l’architecture et du Patrimoine est l’héritière.
  • Enseigner : La carrière d’enseignants de Viollet-le-Duc se déploie sur une vingtaine d’année où il a, successivement, occupé le poste de professeur suppléant d’ornement à l’(ancienne) École de dessin de Paris (1834-1850) puis la Chaire d’enseignement d’Histoire de l’art et d’esthétique à l’École des Beaux-arts (1863-1864). Bien que cette dernière expérience soit très brève, elle reste décisive dans la carrière de Viollet-le-Duc qui y donna les « sept leçons »  [1] centrées autour de la période antique. Mais on va très rapidement lui reprocher d’enseigner indistinctement les périodes grecques, romaines, médiévales sans aborder la question du style. Il va privilégier la pédagogie, la confrontation et la structure. Au-delà du problème du style, c’est l’approche anachronique qui choque les contemporains et contribue à accélérer son départ des Beaux-Arts : « La leçon d’ouverture du cours se conclut sur ce passage qui provoqua soudain un stupéfiant silence dans l’assistance. Il y était question de savoir comment les artistes grecs de l’Antiquité auraient traité une locomotive si ce symbole du progrès et de l’industrie leur avait été connu. Selon Viollet-le-Duc, au lieu de l’ignorer ou de la mépriser, ils l’auraient intégré à leur mythologie en lui donnant des attributs et peut-être un visage. Il est peu probable que ce plaidoyer assez provocateur pour les rapprochements de l’art et de l’industrie ait convaincu l’auditoire. Il avait été en outre précédé d’une grande synthèse historique dont les principes anthropologiques avaient dû dérouter plus d’un esprit. » [2]

    Il démissionne donc de ce poste en 1864. Ces sept leçons vont marquer durablement les esprits de certains de ses élèves, tels Anatole de Baudot ou Paul Gout qui vont, par la suite, devenir les collaborateurs réguliers de Viollet-le-Duc. Anatole de Baudot participe ainsi à la restauration de la Sainte-Chapelle du Château de Vincennes avec son maître tandis que Paul Gout prendra en charge la restauration du Mont-Saint-Michel d’après les projets de Viollet-le-Duc. Il écrira de nombreux ouvrages sur le Mont-Saint-Michel dont il devient l’architecte en chef de 1898 à 1923 avant d’être nommé architecte en chef de la cathédrale Notre-Dame. Il aura également à cœur de transmettre l’œuvre de son maître dans l’ouvrage Viollet-le-Duc : sa vie, son œuvre, sa doctrine, publié en 1914. Citons également Edouard Corroyer dont la carrière se déroule également dans le sillage des restaurations de Viollet-le-Duc (Mont-Saint-Michel) pour finir sur sa prestigieuse nomination de membre élu de l’académie des Beaux-arts. Denis Darcy, quant à lui, a participé à de nombreuses restaurations aux côtés de Viollet-le-Duc après avoir intégré l’agence de celui-ci en 1852 : Château de Pupetières, Basilique Saint-Denis ou encore la Cathédrale Notre-Dame d’Evreux. On lui doit aussi le Tombeau d’Eugène Delacroix au cimetière du Père-Lachaise. Tout comme Viollet-le-Duc, Darcy évolue dans le milieu du patrimoine et devient architecte des monuments historiques (Eure-et-Loir, Eure, Sarthe et Mayenne) en 1897.

    Pour compléter l’approche de ce thème transversal, nous vous renvoyons au colloque consacré à Viollet-le-Duc à l’occasion de l’exposition « Viollet-le-Duc, les visions d’un architecte » à la Cité de l’architecture (2014-2015) avec une journée d’étude consacrée à « Viollet-le-Duc, enseignant : l’origine et la méthode de Viollet-le-Duc » dont lescaptations se trouvent sur le site de la Cité. Vous trouverez également des repères sur les élèves de Viollet-le-Duc dans les interventions des journées d’étude « Les élèves de Viollet-le-Duc » proposées par l’ENSA Paris-Malaquais en 2020.

  • Héritage et postérité : La vision d’un Moyen Âge rêvé entre complètement en résonance avec l’art des Préraphaélites et le mouvement Arts and Crafts. Ce dernier trouve dans le Moyen Âge et les valeurs artisanales, un repli salutaire face à l’industrialisation et déploie l’art dans tous les aspects de la vie quotidienne (de la vaisselle au papier peint en passant par les livres, les tentures et vêtements). C’est donc un art total qui espère embellir le quotidien des gens et aspire à décloisonner les catégories artistiques. La restauration de Pierrefonds et la construction de Roquetaillade par Viollet-le-Duc contenaient déjà ces principes d’œuvre d’art totale et peuvent, dans une certaine mesure faire écho à la Maison rouge de William Morris, construite en 1859. Cette maison d’artiste devenue aujourd’hui un musée, est en lien avec les partis-pris structurels et chromatiques des restaurations de Pierrefonds et de Roquetaillade. La lecture de l’architecture médiévale influencera également l’Art Nouveau et des architectes comme Hector Guimard, Victor Horta, Antoni Gaudí et Eugène Grasset se réclament de Viollet-le-Duc et revendiquent son influence dans leurs constructions.
  • Ouverture contemporaine (restaurer, réhabiliter, rénover) : On ne peut aborder l’œuvre de Viollet-le-Duc sans se poser la question de la restauration en tant que restitution d’un passé (fixé à un moment donné) ou d’une création. Ce type de questionnement entre en résonance avec les démarches contemporaines : faut-il reconstruire à l’identique avec les techniques de l’époque ? C’est le défi que s’est lancé la ville de Poissy en reconstruisant sa Maison de fer à l’identique avec les matériaux et techniques de la fin du XIXe siècle. Faut-il, au contraire, allier passé et présent dans les restaurations actuelles ? C’est le parti-pris d’architectes tels que Christian de Portzamparc pour le Musée Bourdelle et sa nouvelle extension ou de Jean-Paul Philippon pour la réhabilitation de la Piscine de Roubaix. Enfin, et pour aller plus loin, le CAUE propose, en ligne, des exemples de réhabilitations contemporaines et à l’échelle du territoire.

Notes

[1Ces sept leçons ainsi que les textes produits par Viollet-le-Duc pour réformer l’École des Beaux-arts sont rassemblés dans l’ouvrage écrit par son arrière petite-fille, Geneviève Viollet-le-Duc : Esthétique appliquée à l’histoire de l’art suivi de Viollet-le-Duc et l’École des Beaux-arts, la bataille de 1863 à 1864, Beaux-Arts de Paris éditions, 1994.

[2Dictionnaire critique des historiens de l’art, « Eugène-Emmanuel Viollet-le-Duc », INHA.fr.

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