Festival de l’histoire de l’art et Université de Printemps d’Histoire des arts 2025

, par Mélie Jouassin

FESTIVAL DE L’HISTOIRE DE L’ART ET UNIVERSITÉ DE PRINTEMPS DE L’HISTOIRE DES ARTS 2025

  • Thème : Le vrai, le faux
  • Pays invité : L’Autriche

Festival de l’Histoire de l’Art 2025

Le Festival d’Histoire de l’Art (FHA) s’est déroulé à Fontainebleau les vendredi 06 et samedi 07 juin 2025. Pour cette 14e édition, le thème retenu est le vrai, le faux et comme pays invité, l’Autriche. La programmation est consultable en ligne sur le site dédié

L’Université de printemps d’histoire des arts 2025

L’histoire des arts ne dit-elle que le vrai ? L’histoire des arts : au-delà du vrai et du faux !
"L’Université de printemps d’histoire des arts est inscrite au Plan national de formation porté par la Direction générale de l’enseignement scolaire (DGESCO) du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et adossée au festival de l’histoire de l’art. Elle offre aux enseignants, personnels de l’Éducation nationale et au grand public un moment de formation intellectuelle et pratique autour des arts et de leur histoire.
À l’heure où l’information est conjoncturellement remise en cause, la notion de vérité ne risque-t-elle pas de s’éroder, cédant le pas progressivement à un ensemble d’opinions personnelles pour lesquelles l’objectivité de faits avérés n’importe plus ? Dans le champ des arts, la question du vrai et du faux est ancienne ; elle trouve dans les pratiques artistiques de multiples occasions d’en interroger la binarité : les reproductions, les copies, la pratique de la citation, de l’emprunt, les démarches de restauration des œuvres et des monuments, obligent l’historien de l’art à penser des relations subtiles, des états intermédiaires entre vrai et faux, qui constituent pour les élèves, un objet d’étude à part entière particulièrement stimulant.
L’édition 2025 de l’Université de printemps d’histoire des arts abordera le vrai et le faux à travers plusieurs prismes : celui de l’inspiration et de l’authenticité, celui de l’illusion, du trompe l’œil ou du « trompe l’oreille », celui de l’évocation d’univers disparus ou imaginaires. Un éclairage spécifique sera apporté sur la possible contribution de l’intelligence artificielle à l’enseignement de l’histoire des arts, ultime indication du goût de cette discipline à intégrer toutes les pratiques au service d’une ambition : dire la vérité de la démarche artistique."

FESTIVAL DE L’HISTOIRE DE L’ART

Conférence inaugurale FHA
Markus Schinwald : « Confession : pourquoi je suis historien et non peintre »
L’univers artistique de Markus Schinwald puise dans un répertoire d’images transformées et soumises à une scénographie complexe. Dans ses œuvres récentes, l’artiste autrichien revisite des peintures en apparence anciennes en leur superposant un filtre réalisé à l’aide de technologies génératives. Formes verticales, points colorés ou taches mouchetées viennent ainsi brouiller, déformer ou partiellement masquer l’image, empêchant le spectateur de se tenir à une distance neutre. Il établit lui-même un parallèle entre son approche et celle de l’historien ou du cinéaste : choix du cadre, de la perspective et de la profondeur. En résonance avec le thème du vrai et du faux choisi pour cette édition, il nous parlera dans cette conférence inaugurale de ses expérimentations, véritables déclencheurs d’imaginaires.
 Markus Schinwald, artiste

LES ATELIERS PÉDAGOGIQUES ET DIDACTIQUES DE L’UPHA

Ces ateliers visent à donner un apport de connaissances en lien avec les programmes des différents niveaux d’enseignement. Des synthèses, ressources issues de la formation et ressources complémentaires vous sont proposées.

IA et vérité des images
Intervention en deux temps
1. ERSILIA est une plateforme collaborative en ligne d’éducation à l’image, co-construite avec les jeunes. L’intervention propose un focus sur des pratiques pédagogiques expérimentées par les enseignants et les élèves pour interroger le statut des images à l’aune des logiciels d’intelligence artificielle.
 Ève Escofet-Miro, responsable Ersilia
 Raphaël Yung Mariano : doctorant en photographie à l’Université Paris 8, conférencier, formateur
2. Retour de pratique pédagogique, l’exploitation d’un corpus de textes, le roman de Pierre Lemaître Au revoir là-haut, enrichi de l’IA. Comment regarder les monuments aux morts, ce grand musée diffus d’architecture et de sculpture, sous un angle artistique et symbolique ? En quoi l’usage de l’IA en classe est-elle une vraie ou fausse plus-value ?
Laura Biancamaria-Andreani, professeure de lettres classiques et d’histoire des arts, académie de Corse Claire Lingenheim-Lavelle, experte disciplinaire histoire des arts, DNE/DGESCO, académie de Strasbourg
IA
Jamais aucun acronyme n’aura été autant évoqué ces derniers mois, faisant l’actualité de tous les champs disciplinaires. Le webinaire du 26 mai a été l’occasion de rencontrer un artiste majeur de cet univers des systèmes d’intelligences artificielles, aurèce vettier, dans un dialogue avec Vincent Baby, historien de l’art.
 aurèce vettier, artiste
 Vincent Baby, chef de projet EAC, INHA
Vrai ou Faux ? Réponse en musique !
À travers l’histoire de la musique savante, mais pas que… dénouons les idées reçues sur certaines « vérités » musicales qui s’avèrent pourtant fausses ! L’interprétation ? Les fausses compositions ? Faux noms ? Compositrices effacées ? Faux enregistrements ? … et bien d’autres réflexions, et ateliers collectifs, qui dénoueront de nombreux mensonges !
 Frédéric Isoletta, Inseamm – Conservatoire Pierre Barbizet de Marseille
Support de l’intervention
L’authenticité à l’ère de la reproductibilité technique
L’atelier questionne la notion d’authenticité en examinant les réponses opposées des pratiques artistiques face aux perspectives ouvertes par la reproductibilité technique. La confrontation de la génération automatique (IA) et de la performance doit conduire à repenser l’unicité et l’autorité de l’original, le style et la relation aux traditions.
 Yoann Loir, professeur de philosophie au lycée Rosa Parks de Neuville-sur-Saône, académie de Lyon
 Léa Mazoyer, professeure de philosophie au lycée Claude Fauriel, à Saint-Etienne, académie de Lyon
 Catherine Lallement, IA-IPR, académie de Strasbourg
Authenticité et IA
Authenticité et performances
L’authenticité à l’ère de la reproductibilité technique
Trompe-oreilles : quand interprètes et créateurs se jouent de nous !
À partir d’un corpus d’œuvres musicales, nous questionnerons la fiabilité de la perception auditive par rapport à la véritable nature de la source sonore. Une expérience immersive et transversale qui nous conduira vers une réflexion autour de l’acte de création et de ses subterfuges technologiques.
 Rémi Manent, professeur d’éducation musicale et chant choral, académie de Toulouse
 Nelly Vigne, IA-IPR d’éducation musicale et chant choral, académie de Toulouse
Support de l’intervention
Rendre visible l’inaccessible
À travers les problématiques de sauvegarde du patrimoine, l’atelier interroge l’emploi des nouvelles technologies dans la valorisation de sites comme Lascaux IV ou celui d’AlUla en voie de patrimonialisation. Les enjeux culturels rejoignent ceux portés par le numérique dans le souci de rendre visible ce qui est inaccessible, créant ainsi de nouvelles formes muséales.
 Sandrine Béraud, professeure d’histoire-géographie, académie de Lille
 Thomas Lacour-Veyranne, architecte-urbaniste, chef de projet au sein de l’agence Française pour le développement d’AlUla
Support de l’intervention
Éduquer à l’image cinématographique
Scénario pédagogique pour l’Histoire des arts et le Cinéma-audiovisuel
Comment amener les élèves à mieux s’approprier le vocabulaire spécifique du langage cinématographique ? Un projet qui s’inscrit dans le cadre de l’étude de "Paris capitale des arts" en terminale spécialité. Ce scénario présente l’évaluation avec digipad en vue de préparer les élèves à l’épreuve écrite et orale du baccalauréat de l’enseignement de spécialité, de développer leur autonomie comme l’expression d’une pensée sensible et raisonnée. Il est l’aboutissement d’une séquence centrée sur la ludification des apprentissages. Le jeu Cinémanalyse, inspiré du principe ludique des 7 familles, engage les élèves dans une analyse où observation, réflexion et partages se croisent.


 Mélanie Chevallier, enseignante dans l’académie d’Orléans-Tours

 Claire Lingeheim-Lavelle, experte disciplinaire en histoire des arts – DNE
Support de la conférence
Le jeu et son fonctionnement
Scénario pédagogique référence sur edubase

Faire vrai : « Bagdad, redécouvrir Madinat al-Salam avec Assassin’s Creed Mirage »
Le jeu vidéo ouvre un espace de discussion au-delà du vrai et du faux. La splendeur de la Bagdad abbasside y apparaît entre recréation fidèle et interprétations. L’exposition de l’Institut du monde arabe met en rapport objets des collections et contenu issu du jeu. Le jeu vidéo est-il un outil pédagogiquement utile pour un jeune public qui en maîtrise les codes ?
 Thierry Noël, historien, Ubisoft
 Élodie Roblain, Institut du monde arabe
 Sarah Akacha et Aude Gérard, mission éducation artistique et culturelle, DGESCO
Support de la conférence
Synthèse de l’atelier
Exposition Bagdad à l’IMA
En complément

La naissance de l’art moderne à Vienne
Des ressources numériques permettent d’aborder, en classe, dans de nombreuses disciplines, la Vienne « fin de siècle », foyer culturel et artistique de la MittelEuropa. Cette thématique est en lien avec l’Autriche, pays invité de l’édition 2025 du festival d’histoire de l’art qui se tient à Fontainebleau.
Article sur Éduscol

Partager

Imprimer cette page (impression du contenu de la page)