John Cage - archive

, par Mélie Jouassin

Programmes limitatifs des enseignements artistiques en classe terminale pour l’année scolaire 2009-2010 et pour la session 2010 du baccalauréat
 (NOR : MENE0912790N)
 La liste des œuvres et des thèmes inscrits au programme de terminale (enseignement de spécialité en série littéraire, option facultative toutes séries) pour l’année scolaire 2009-2010 et pour la session 2010 du baccalauréat a été publiée B.O. n° 26 du 25 juin 2009

JOHN CAGE

Extrait du B.O.
Figure majeure de la scène musicale de la seconde moitié du XXème siècle, John Cage a laissé une œuvre qui constitue un défi unique lancé au monde musical et à ses conventions. Sa démarche, trop longtemps réduite à un simple acte de provocation, manifeste l’émergence d’un authentique esprit musical, inséparable d’une philosophie de la vie où l’art et le quotidien s’interpénètrent. Il apparaît également comme un catalyseur incontournable pour certains courants artistiques majeurs de l’après-guerre, notamment outre-Atlantique, à l’origine de formes d’expression comme le « happening », la « performance » ou les installations multimédias. Son activité créatrice, qui a croisé le chemin de Merce Cunningham ou de Robert Rauschenberg, s’est également étendue aux domaines de la poésie visuelle et des arts plastiques.


Ressources proposées par le portail national HDA Eduscol et CANOPÉ

John Cage (1912-1992), un artiste dans son temps, collection « baccalauréat. Histoire des arts » Ouvrage d’Ulrike Kasper, CANOPÉ, 2009.
Par ses démarches expérimentales, l’artiste et compositeur américain John Cage a profondément influencé la musique et les arts du XXe siècle. Marqué par Dada, Marcel Duchamp, Satie et le bouddhisme zen, mais également par les philosophies de l’anarchie et de l’indétermination (Thoreau, Wittgenstein), il développe un art imprégné directement de son environnement, naturel, culturel ou social. L’œuvre musicale et visuelle est composée à partir du hasard du Yi-King, sans intervention directe de l’auteur, qui « met en retrait » son ego. Ainsi, les œuvres évoluent en toute liberté vers « l’indéterminé ». Par cette attitude, l’artiste s’émancipe du langage symbolique occidental et laisse les choses « être ce qu’elles sont », à la façon du moine zen. En collaborant avec le danseur et chorégraphe Merce Cunningham, John Cage dépasse les limites spatio-temporelles de l’œuvre d’art pour entrer dans la vie même, qui ne se distingue plus de la création artistique. Cette pensée, qui vise à supprimer les dualités entre vie et art, quotidien et spirituel, son et silence, présence et absence, vie et mort, est manifeste dans toutes les créations de Cage. En 1952, au début de sa carrière, il compose 4’33’’de silence, une pièce où nulle musique n’est jouée, et en 1992, l’année de sa mort, il réalise le film One11 and 103 for orchestra, où nulle image n’apparaît. Les artistes les plus divers se sont inspirés de ses concepts ; parmi eux, Nam June Paik, Yoko Ono, Brice Marden et Gerhard Richter. Le DVD inclut des extraits de films qui illustrent la collaboration de John Cage avec Merce Cunningham. D’autres documents attestent de sa volonté de solliciter le spectateur, incité à prendre une part active dans l’existence de l’œuvre d’art.

Ressources académiques

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