ARTS ET SOCIÉTÉ À L’ÉPOQUE ANTIQUE ET AU HAUT MOYEN ÂGE
Faire parler les pierres. Sculptures médiévales de Notre-Dame Du 19 novembre 2024 au 16 mars 2025
Musée de Cluny
"Le musée de Cluny conserve une partie importante du décor médiéval sculpté de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Celles-ci n’avaient pas fait l’objet d’une étude approfondie depuis le début des années 1980. L’exposition "Faire parler les pierres. Sculptures médiévales de Notre-Dame" promet de renouveler la connaissance sur ces collections, en révélant les résultats de l’important programme d’étude et de restauration mené depuis 2022.
Aux œuvres habituellement présentées dans la salle des sculptures de Notre-Dame s’ajoutent dans l’exposition des pièces encore jamais montrées au public. Une sélection de fragments permet d’évoquer les corps disparus des statues colossales de la galerie des rois. Un dossier consacré à la statue d’Adam, chef-d’œuvre de la sculpture gothique, déroule son parcours mouvementé jusqu’à nos jours.
La scénographie restitue la disposition des fragments restaurés du portail Sainte-Anne et des linteaux du portail du Jugement dernier. Les traces de polychromie retrouvées de ces œuvres sont également mises en valeur. ".
LE SACRE DE L’ARTISTE (XVIe SIÈCLE - DÉBUT XVIIe SIÈCLE)
Ribera. Ténèbres et lumières Du 05 novembre 2024 au 23 février 2025
Petit Palais
" Dans le sillage du Caravage, Jusepe de Ribera, artiste espagnol installé en Italie, s’impose comme l’un des interprètes les plus fascinants de la peinture d’après nature. Artiste hors-pair par sa capacité à retranscrire une réalité presque tactile des individus, des chairs et des objets, il traduit avec une acuité bouleversante la dignité du quotidien et les drames humains.
D’une radicalité extrême, il privilégie un réalisme cru, la violence des clairs obscurs et des compositions dramatiques. Comme personne, il travaille la matière picturale pour faire apparaître une rugosité inédite. Sa peinture, à la fois brutale et poétique, propose une interprétation éminemment personnelle de la révolution du Caravage. L’exposition sera aussi l’occasion de faire la part belle à l’œuvre graphique de l’artiste, avec de nombreux dessins et gravures, une rareté au sein des principaux interprètes du caravagisme. Les récentes découvertes ont par ailleurs permis d’augmenter son corpus romain avec un ensemble de peintures préalablement attribuées au Maître du Jugement de Salomon, éclairant d’un jour nouveau le début de sa carrière. Ribera s’impose désormais comme l’un des interprètes majeurs de la peinture caravagesque, l’un des plus précoces et des plus radicaux".
ÉTAT, SOCIÉTÉ ET MODES DE VIE (XIIIe-XVIIIe SIÈCLES)
L’Avare de Molière mise en scène Lilo Baur Du 18 septembre 2024 au 1er janvier 2025
Comédie-Française
"Harpagon projette de marier « sans dot » sa fille Élise à un riche marchand qui pourrait être son père, et son fils Cléante à une riche veuve.
Il va sans dire qu’aucun des deux n’y consent et que Molière, qui interprète le rôle d’Harpagon à la création en 1668 au Théâtre du Palais-Royal, défend par sa plume les amoureux contre l’autorité paternelle, Élise étant éprise de Valère qui s’introduit dans le foyer déguisé en intendant, Cléante convoitant Mariane sans savoir que son père a l’intention de l’épouser. Au thème du mariage forcé, le dramaturge ajoute ici celui du rapport père-fils et de la quête d’une éternelle jeunesse, relève la metteuse en scène Lilo Baur dont on se souvient de la récente Puce à l’oreille de Feydeau sur ce même plateau et que l’on retrouvera en fin de saison au Théâtre du Vieux- Colombier pour la mise en scène de La Souricière d’Agatha Christie.
Elle situe la pièce au bord de son lac Léman natal, dans la période d’après-guerre, à la fois proche de nous mais loin de l’émancipation féminine, parentale et sociétale gagnée depuis. Et, de cet usurier sans scrupule qui accumule ses richesses dans une cassette, « à l’image des grandes banques, avec tous ces lingots et ces bijoux enfermés dans des coffres comme dans des mausolées », elle tire les fils de sa mise en scène enlevée. Femme de plateau à l’imagination débordante qui construit son théâtre en laissant place à l’improvisation, comme Molière en son temps avec sa troupe, Lilo Baur exploite le comique de situation de ce texte aux scènes légendaires, de la fouille du valet La Flèche à la cassette volée, et met en valeur « les sentiments exacerbés de la jeunesse, amoureuse ou enragée »".
Le Malade imaginaire de Molière mise en scène Claude Stratz Du 19 septembre 2024 au 26 janvier 2025
Comédie-Française
"« La dernière pièce de Molière commence dans les teintes d’une journée finissante. C’est une comédie crépusculaire teintée d’amertume et de mélancolie. »
C’est par ces mots que Claude Stratz, aujourd’hui disparu, dépeint Le Malade imaginaire qu’il met en scène en 2001, et qui, joué plus de 500 fois depuis, fait partie de ces spectacles intemporels visités par des générations de comédiennes et comédiens de la Troupe. La mise en scène épurée restitue la palette infinie de cette comédie-ballet.
10 février 1673, Molière, dans le rôle d’Argan, crée sa nouvelle œuvre où il est question de vrai ou faux malade, de vrai ou faux médecin, de vrai ou faux maître de musique, de vraie comédie mais aux accents dramatiques. Sept jours plus tard, alors qu’il donne la quatrième représentation de la pièce, la maladie pulmonaire qu’il vient de contracter l’oblige à s’interrompre et l’emporte quelques heures après. Tentant dès lors de voir planer sur le personnage d’Argan l’ombre du dramaturge mourant qui « dans son propre malheur choisit de nous faire rire », même si l’histoire nous apprend que Molière n’était pas souffrant lorsqu’il écrivit son ultime pièce. Si le charlatanisme des médecins est un thème privilégié de l’auteur, c’est la science médicale elle-même qui est attaquée dans cette farce satirique, doublée d’une sombre et lucide méditation sur la peur de la mort. Victime des intrigues de Lully, en disgrâce royale, abattu par la mort de son fils et de son amie de toujours, Madeleine Béjart, Molière livre malgré tout ici une de ses plus brillantes comédies".
Figures du Fou. Du Moyen Âge aux romantiques Du 16 octobre 2024 au 03 février 2025
Louvre
"Étudiée par l’histoire sociale et culturelle, la fascinante figure du fou, qui faisait partie de la culture visuelle des hommes du Moyen Âge, l’a rarement été du point de vue de l’histoire de l’art : pourtant entre le XIIIe et le milieu du XVIe siècle, la notion de folie a inspiré et stimulé la création artistique, aussi bien dans le domaine de la littérature que dans celui des arts visuels.
Cette exposition ambitieuse et stimulante entend aborder la figure typiquement médiévale du fou à travers ses représentations. Elle rassemblera au sein d’un parcours chronologique et thématique plus de 300 œuvres : sculptures, objets d’art (ivoires, coffrets, petits bronzes), médailles, enluminures, dessins, gravures, peintures sur panneau, tapisseries".
Malandain Ballet Biarritz : Marie-Antoinette Du Jeudi 6 au dimanche 9 mars 2025
Opéra Royal du Château de Versailles
"La dernière Reine de France, au destin exceptionnel, tragique et glamour à la fois, méritait un ballet : Thierry Malandain lui a brodé un costume sur mesure pour un spectacle haut en couleur et profondément dédié à Versailles et à son Opéra Royal.
Désignée comme le mauvais génie du royaume et rendue responsable de tous ses malheurs, avant qu’on emporte son corps sur une brouette, la tête entre les jambes… Marie-Antoinette, sans son insouciance, sans ses réticences à sa fonction de Reine, sans Trianon, sans ses favorites, ses coquetteries, ses diamants, sans les décris de la cour grossis par les pamphlets et les caricatures, sans la Révolution et la croyance que le sang versé concourait au progrès, aurait certainement poursuivi son existence frivole et ne serait pas morte suppliciée. Comment une Reine adorée de tout un peuple, perdit-elle son affection avant de mourir de sa haine ? Comment celle qui incarnait le symbole de la royauté aida-t-elle à en précipiter la chute ?
Le ballet de Thierry Malandain retrace le parcours de Marie-Antoinette à Versailles : de son arrivée à la cour, jour de son mariage et de l’inauguration de l’Opéra Royal, à son départ en octobre 1789, qui l’emporte vers son destin… Magnifique spectacle créé en 2019 à l’Opéra Royal de Versailles".
Le Bourgeois gentilhomme, comédie-ballet de Molière mise en scène Valérie Lesort et Christian Hecq Du 07 mai 25 juillet 2025
Comédie-Française
"En juin 2021, le tandem Valérie Lesort et Christian Hecq crée une version ébouriffante du « Bourgeois gentilhomme », au rythme enlevé de la musique des Balkans.
Les « turqueries » sont à la mode en 1670 quand Molière écrit cette comédie pour l’une des opulentes fêtes royales. Il excelle autant dans la représentation de cet exotisme, alors au goût du jour, que dans la caricature du bourgeois rompu à l’apprentissage des bonnes manières propres aux « gens de qualité ». Ici, le plateau entier est rendu à l’esprit fantasque de cet homme qui s’exerce avec piètre adresse à la danse et à l’escrime, s’initie à la philosophie avec la curiosité d’un enfant. Premières à le brocarder, son épouse et sa servante s’opposent à son surcroît d’autorité, surtout lorsqu’il refuse de donner la main de sa fille à Cléonte parce qu’il n’est pas gentilhomme. La raillerie est à son comble grâce à la ruse du valet qui introduit chez lui l’amoureux déguisé « en grand Turc », offrant un final d’anthologie avec la scène du Mamamouchi.
Valérie Lesort et Christian Hecq se délectent allègrement de tout ce qui nourrit l’excentricité de ce Monsieur Jourdain frénétiquement attiré par les ors royaux : « il est d’une naïveté sans bornes et cette naïveté nous touche particulièrement, confient-ils. Comme beaucoup d’artistes, nous travaillons avec l’enfance et Molière fait de son Bourgeois un enfant qui “veut jouer à”. [...] Les rêves d’enfant sont les plus puissants parce qu’ils ne sont pas encore abîmés par la contrainte de l’éducation, les normes imposées. Ce sont des rêves purs. » La poésie comme la folie de l’imaginaire gardées du jeune âge se retrouvent à chaque endroit de ce spectacle pour tous les publics".
L’ART AU TEMPS DES LUMIÈRES ET DES RÉVOLUTIONS (1750-1850)
Mayerling. Ballet de Kenneth MacMillan Du 29 octobre au 16 novembre 2024
Opéra Garnier
"Mayerling, c’est le nom du pavillon de chasse dans lequel fut retrouvé mort l’héritier de l’Empire austro‑hongrois, Rodolphe, en 1889. Pourquoi le fils de l’Empereur François‑Joseph et d’Elisabeth (la fameuse Sissi) s’est-il suicidé en compagnie de sa maîtresse, la jeune Mary Vetsera ?
De cet événement historique nimbé de mystère, Kenneth MacMillan a conçu un ballet créé en 1978 à Londres et entré au répertoire de l’Opéra national de Paris en 2022. En proie à des addictions et à des pensées suicidaires, personnage tourmenté et malmené par l’Histoire, Rodolphe permet au chorégraphe de développer des thèmes qui lui sont chers.
Sur la musique fiévreuse de Franz Liszt, Mayerling déploie une chorégraphie d’une grande théâtralité. Les scènes grandioses s’entrelacent aux scènes intimes, dans des costumes somptueux dont les teintes automnales traduisent le déclin d’un monde amené à disparaître.".
Guillon Lethière, né à la Guadeloupe Du 13 novembre 2024 au 17 février 2025
Louvre
"Cette exposition co-organisée par le Clark Art Institute de Williamstown et le musée du Louvre est la première monographie d’envergure consacrée à un artiste aujourd’hui largement oublié, qui fut pourtant "l’une des grandes autorités de son temps" (Charles Blanc).
Né en Guadeloupe d’une mère esclave libérée d’origine africaine et d’un père officier royal, il a été formé à Rouen puis à Paris sous l’Ancien Régime et a connu une brillante carrière officielle ; directeur de l’Académie de France à Rome (1807-1816), élu membre de l’Institut en 1818, il fut professeur à l’école des Beaux-Arts à partir de 1819. Il fut aussi un grand collectionneur conseiller de Lucien Bonaparte.
Sa production illustre le parcours d’un artiste confronté aux bouleversements de son époque et à la succession des régimes de la Révolution à la Monarchie de Juillet.
L’essentiel de son œuvre peint et dessiné a pour sujet l’histoire antique. Il débute dans le triomphe du néo-classicisme davidien et sa persévérance dans cette voix causera son discrédit à la fin des années 1820, alors que la jeune génération des artistes romantiques s’impose progressivement. L’héroïsme antique lui a inspiré deux immenses toiles de près de huit mètres de long conservées au Louvre, Brutus condamnant ses fils à mort, achevé à Rome en 1811, et La Mort de Virginie (1828).".
Paris 1793-1794 Du 16 octobre 2024 au 16 février 2025
Musée Carnavalet
"Pour la première fois, le musée Carnavalet - Histoire de Paris, de référence mondiale pour ses collections de la Révolution française, prend le parti de singulariser une seule année révolutionnaire, sans doute la plus complexe.
L’ « An II » du calendrier républicain, correspondant à la période allant du 22 septembre 1793 au 21 septembre 1794, est une année décisive de la Révolution française.
1789, année de la Prise de la Bastille et de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, serait la glorieuse année de la Révolution, et même de la Révolution française tout entière. L’année pendant laquelle Paris se serait définitivement imposée comme la capitale des Lumières et des Révolutions. Mais face à la clarté de « 89 », « 93 » apparaît bien plus ténébreuse et embarrassante. À peine achevée, la longue année politique qui s’écoule du printemps 1793 jusqu’à l’été 1794 a en effet trouvé un nom : la « Terreur ». Fabriqué pour des raisons politiques, le mot évoque la transition autoritaire du nouveau régime républicain. Pourtant, les années 1793 et 1794 sont aussi ce que d’autres, confiants dans leur capacité à réinventer l’histoire, ont appelé l’ « An II » : une année de rupture avec le passé et de relance des utopies révolutionnaires".
DE LA BELLE ÉPOQUE AUX "ANNÉE FOLLES" : L’ÈRE DES AVANT-GARDES (1870-1930)
La naissance des grands magasins. Mode, design, jouets, publicité, 1852-1925 Jusqu’au 13 octobre 2024
MAD
"Le musée des Arts décoratifs consacre, du 10 avril au 13 octobre 2024, une exposition à la naissance des grands magasins, qui deviennent au milieu du XIXe siècle les nouveaux temples de la modernité et de la consommation. Au Bon Marché, Les Grands Magasins du Louvre, Au Printemps, La Samaritaine, et Les Galeries Lafayette dévoilent leurs facettes à travers l’histoire, la politique et la société, du Second Empire jusqu’à leur consécration lors de l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes de 1925".
Caillebotte. Peindre les hommes Du 08 octobre 2024 au 19 janvier 2025
Musée d’Orsay
"L’exposition présentée au musée d’Orsay à l’automne 2024 prend pour sujet la prédilection de Gustave Caillebotte (1848-1894) pour les figures masculines et les portraits d’hommes, et ambitionne d’interroger la modernité si radicale des chefs-d’œuvre de l’artiste au prisme du nouveau regard que l’histoire de l’art porte sur les masculinités du XIXe siècle.
Dans sa volonté de produire un art vrai et neuf, Caillebotte prend pour sujet son environnement immédiat (le Paris d’Haussmann, les villégiatures des environs de la capitale), les hommes de son entourage (ses frères, les ouvriers travaillant pour sa famille, ses amis régatiers, etc.) et en fin de compte sa propre existence. Répondant au programme « réaliste », il fait entrer dans la peinture des figures nouvelles comme l’ouvrier urbain, l’homme au balcon, le sportif ou encore l’homme nu dans l’intimité de sa toilette. À l’époque du triomphe de la virilité et de la fraternité républicaine, mais aussi de première crise de la masculinité traditionnelle, la nouveauté et la puissance de ces images questionnent aussi bien l’ordre social que sexuel. Au-delà de sa propre identité, celle de jeune et riche célibataire parisien, Caillebotte porte au cœur de l’impressionnisme et de la modernité une profonde interrogation sur la condition masculine".
Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand mise en scène Emmanuel Daumas Du 4 novembre 2024 au 23 février 2025
Comédie-Française
"Parce que la Comédie-Française est un théâtre en renouvellement permanent, la Troupe se lançait la saison dernière dans un nouveau « Cyrano de Bergerac ».
Pour cette pièce légendaire aux nombreuses tirades tubesques, du « nez » aux « non merci », Emmanuel Daumas fait le pari de la vivacité de la jeunesse : autour des personnages de Cyrano, Christian, Roxane, les autres membres de la distribution ont la charge réjouissante d’interpréter une cinquantaine de rôles.
L’histoire de Cyrano, aussi à l’aise dans le maniement de l’épée que dans celui des mots – prêtant sa plume à Christian pour séduire Roxane, dont il est secrètement amoureux – se déploie dans un décor faisant la part belle au ludique et au merveilleux. Ainsi, passant d’un baroque florissant pour l’Hôtel de Bourgogne ou chez Ragueneau, au féerique et au naïf – entre Méliès et Cocteau – pour la scène du balcon, le plateau s’épure quand Roxane rejoint, au péril de sa vie, ses deux êtres chers au camp d’Arras où la mort rôde autour d’un festin de riens imaginaires bouleversant de justesse.
Retirée dans un couvent, Roxane ne comprend combien elle a été leurrée qu’au dernier souffle de Cyrano. Dans un dispositif onirique, cette comédie héroïque, drame historique aux élans romantiques, met à nu l’humanité du héros qui, jusque dans sa mort, aura vécu pour le panache. Ce va-t-en-guerre assoiffé d’idéal mais retenu par une détestation de soi et une peur du réel, choisit la beauté de Christian à la façon d’un avatar, relève Emmanuel Daumas qui cite Marcel Proust pour évoquer le rêve de Cyrano : « Il vaut mieux rêver sa vie que la vivre, encore que la vivre ce soit encore la rêver. »".
L’art est dans la rue Du 18 mars au 06 juillet 2025
Musée d’Orsay
"« L’art est dans la rue » est la première exposition du musée d’Orsay consacrée au développement spectaculaire de l’affiche illustrée en couleurs à la fin du XIXe siècle.
À travers un ensemble unique d’œuvres dues aux « Maîtres de l’affiche », elle montre comment ce médium s’est vu élevé « au rang de la peinture murale », selon les mots du critique d’art Roger Marx. Cette plongée dans l’âge d’or de l’affiche illustrée s’intéresse aussi à l’essor de la consommation et de la culture de masse dont elle a été à la fois un vecteur et un symptôme. Dessins, objets d’art, photographies, tableaux… évoquent l’univers effervescent de la rue à la « Belle Époque », dont les affiches ont contribué à façonner l’image".
La mode en mouvement#2 Du 26 avril 2024 au 05 janvier 2025
Palais Galliera
"le Palais Galliera dévoile La Mode en mouvement #2. Avec plus de 250 nouvelles œuvres présentées au cours de ce deuxième accrochage, l’exposition retrace, à travers les collections du musée, une histoire de la mode du XVIIIe siècle à nos jours et développe la thématique transversale du corps en mouvement. Un focus est également dédié au balnéaire, révélant des pièces rarement montrées au public (...)
Le vêtement conçu pour le sport (équitation, tennis, golf, bicyclette...) est mis en regard du vestiaire de ville. Cette deuxième présentation permet au public de mesurer la spécialisation progressive du vêtement sportif comme l’introduction du sportswear dans le vestiaire quotidien.
La section balnéaire s’intéresse aux bains de mer et à la natation, symboles de la démocratisation de la pratique sportive dès la fin du XIXe siècle. L’occasion de découvrir l’importante collection de costumes de bain, maillots de bain, tenues et accessoires de plage, conservés au Palais Galliera. Cette section met en exergue l’évolution du rapport au corps à travers son dévoilement dans la sphère publique ainsi que la notion de pudeur et de décence. Elle révèle également la transformation des canons de beauté, notamment à travers la question du bronzage".
Surréalisme Du 4 septembre 2024 au 13 janvier 2025
Centre Pompidou
"Associant peintures, dessins, films, photographies et documents littéraires, l’exposition présente les œuvres des artistes emblématiques du mouvement (Salvador Dalí, René Magritte, Giorgio de Chirico, Max Ernst, Joan Miró) mais aussi celles des surréalistes femmes (parmi lesquelles Leonora Carrington, Ithell Colquhoun, Dora Maar).
À la fois chronologique et thématique, le parcours est rythmé par 14 chapitres évoquant les figures littéraires ayant inspiré le mouvement (Lautréamont, Lewis Carroll, Sade...) et les principes poétiques qui structurent son imaginaire (l’artiste-médium, le rêve, la pierre philosophale, la forêt...).
Au cœur de l’exposition, un « tambour » central abritant le manuscrit original du Manifeste, prêt exceptionnel de la Bibliothèque nationale de France. Une projection multimédia accompagne la découverte de ce document unique, éclairant sa genèse et son sens."
Jacques Prévert, le rêveur d’images Du 18 octobre 2024 au 16 février 2025
Musée de Montmartre
"’œuvre de Jacques Prévert (1900-1977) a marqué le 20ème siècle et touché de nombreuses générations. Par son imagination foisonnante et sa créativité débordante, il donne vie à une œuvre unique, pleine de magie et d’humanité.
À l’occasion de la célébration du centenaire du surréalisme et du soixante-dixième anniversaire de l’installation de Prévert en 1955 au 6 bis, Cité Véron – juste au-dessus du Moulin Rouge dans le 18ème arrondissement – le musée de Montmartre met à l’honneur celui qu’on connaît d’abord et surtout comme poète et scénariste, mais dont la création s’étend bien au-delà.
Car Jacques Prévert est un artiste aux multiples facettes. Parolier et auteur de chansons, dramaturge, humaniste engagé, pleinement surréaliste, il a également consacré une part importante de sa vie aux arts visuels : planches de scénarios illustrées, collaborations artistiques avec des peintres, sculpteurs et photographes, collages surréalistes, Éphémérides…"
LES ARTS À L’ÈRE DE LA CONSOMMATION DE MASSE (DE 1945 À NOS JOURS)
We Are Here. Une exploration d’art urbain Jusqu’au17 novembre 2024
Petit Palais
"Pour la première fois, le Petit Palais ouvre ses portes aux artistes d’art urbain, les invitant à engager un dialogue subtil avec ses collections permanentes et son architecture. Une véritable exploration d’art urbain s’offre ainsi aux visiteurs à travers un parcours d’œuvres inédites, accessible gratuitement.
Treize artistes majeurs du mouvement Street art comme Shepard Fairey, Invader, D*Face, Seth, Cleon Peterson, Hush, Swoon, Vhils, Inti, Add Fuel ou encore Conor Harrington investissent le Petit Palais avec des œuvres monumentales et tissent des liens avec les collections du musée. Cette déambulation conduit le visiteur jusqu’à une installation de plus de 200 œuvres, présentée dans une seule salle des collections. Cet accrochage spectaculaire a été pensé comme un hommage aux différents Salons comme le Salon des Refusés ou le Salon d’Automne, à l’origine de nombreuses révolutions artistiques au tournant des XIXe et XXe siècles. Dans cet esprit, les œuvres réunies dans cette salle ont été créées par des artistes majeurs qui ont écrit et continuent d’écrire l’histoire du mouvement Street art. Une scénographie immersive invite le public à plonger dans toute la diversité et la richesse de ce mouvement artistique".
Tara, l’art et la science pour révéler l’Océan Du 16 novembre 2024 au 02 mars 2025
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"À travers le regard d’artistes, la Fondation Tara Océan et le CENTQUATRE-PARIS explorent les enjeux environnementaux, sociétaux et poétiques liés à l’Océan, au cœur d’une exposition où les œuvres présentées dévoilent la richesse et la fragilité du plus vaste écosystème sur Terre."
L’art de James Cameron Du 04 avril 2024 au 05 janvier 2025
Cinémathèque
"Réputés pour leurs effets visuels à la pointe de la technologie, ces films ont repoussé les limites de ce que les spectateurs croyaient possible ; pourtant, les idées de Cameron sont nées dans les pages de ses carnets à dessin d’enfant. L’Art de James Cameron montre comment les thèmes et les motifs clés de son œuvre ont évolué à partir de ces premières esquisses, jusqu’à trouver une expression ultime dans des plans de cinéma iconiques. Cette évolution a été ardue et difficile. Tout au long de sa carrière, l’immense imagination de Cameron s’est souvent heurtée aux contraintes de la technologie existante, à tel point que le réalisateur a dû piloter un certain nombre d’innovations pour pouvoir donner vie à ses visions. Son infatigable créativité nous a donc offert des films marquants, comme Aliens (1986), Titanic (1997) et Avatar (2009), tout en révolutionnant le cinéma grâce à ses efforts répétés pour repousser toujours plus loin la limite des effets spéciaux".
DISCO Du 14 février au 17 août 2025
Philharmonie de Paris
"Née aux États-Unis au début des années 1970, la musique disco devient rapidement un phénomène planétaire. À rebours des clichés, cette exposition rend justice à la fulgurance de cette musique fortement ancrée dans l’histoire et la culture noires des États-Unis, héritière de la soul, du gospel et du funk. Un ensemble d’archives audiovisuelles, de photographies, d’instruments et de costumes souligne la dimension politique et festive de cette musique qui a porté sur la piste de danse différentes minorités et classes sociales, toutes réunies dans un même élan hédoniste. Accompagnée d’une bande-son mixée par Dimitri from Paris, l’exposition insiste sur l’esthétique que le disco a suscité auprès des artistes et des designers".
Pop Forever, Tom Weeselman &... Du 16 octobre 2024 au 24 février 2025
Fondation Louis Vuitton
"L’exposition sera centrée autour de Tom Wesselmann (1931-2004), une des figures de proue du mouvement, au travers d’une sélection de 150 peintures et œuvres de divers matériaux. Elle regroupera, en outre, 70 œuvres de 35 artistes de générations et nationalités différentes qui partagent une sensibilité « Pop », allant de ses racines dadaïstes à ses prolongements contemporains, des années 1920 à nos jours".
L’Âge atomique. Les artistes à l’épreuve de l’histoire Du 11 octobre 2024 au 09 février 2025
Musée d’Art Moderne de la ville de Paris
"Le Musée d’Art Moderne de Paris propose de revisiter l’histoire de la modernité au XXème siècle à travers l’imaginaire de l’atome. L’exposition nous invite à une exploration des représentations artistiques suscitées par la découverte scientifique de l’atome et de ses applications, en particulier la bombe nucléaire dont les conséquences dévastatrices ont changé le destin de l’humanité. En réunissant près de 250 œuvres (peintures, dessins, photo, vidéo et installations), ainsi qu’une documentation souvent inédite, l’exposition montre, pour la première fois dans une institution française, les positions très différentes prises par les artistes face aux avancées scientifiques et aux controverses qu’elles suscitent. Traitant d’un sujet plus que jamais d’actualité, elle s’inscrit dans la volonté du musée de faire écho, dans sa programmation, aux préoccupations culturelles et sociétales contemporaines".
Arte Povera Du 9 octobre 2024 au 20 janvier 2025
Bourse de Commerce / Pinault collection
"L’exposition, dont le commissariat est assuré par Carolyn Christov-Bakargiev, spécialiste internationalement reconnue de l’Arte Povera, entend retracer aussi bien la naissance italienne que le rayonnement international du mouvement, au travers d’un large ensemble d’œuvres majeures des treize principaux protagonistes de l’Arte Povera. L’exposition présentera l’important fonds d’Arte Povera de la Collection Pinault, en résonnance avec des œuvres du musée Castello di Rivoli et de la Fondazione per l’Arte Moderna e Contemporanea CRT. L’exposition accueillera également les prêts de plusieurs autres grandes collections publiques et privées, tant françaises qu’italiennes, dont celles des artistes de l’Arte Povera eux-mêmes.
Au milieu des années 1960, certains artistes italiens commencent à exposer ensemble et à être associés à l’« Arte Povera », terme inventé en 1967 par le critique d’art et commissaire d’exposition Germano Celant, qui l’a adapté au concept de « théâtre pauvre » du metteur en scène de théâtre expérimental polonais Jerzy Grotowski".
Le Dibbouk. Fantôme du monde disparu Du 26 septembre 2024 au 26 janvier 2025
Musée d’art et d’histoire du Judaïsme
"Dans la culture populaire juive, un dibbouk désigne une âme errante qui prend possession d’un vivant, selon une croyance qui s’est développée en Europe orientale à partir du XVIIIe siècle. Le dibbouk fait partie des créatures surnaturelles qui ont dépassé le domaine de la superstition, pour devenir un thème inspirant les artistes d’hier et d’aujourd’hui. Le mahJ lui consacre une foisonnante exposition, mêlant théâtre, cinéma, musique, littérature, et culture populaire".
Zombis, la mort n’est pas une fin Du 08 octobre 2024 au 16 février 2025
Musée du quai Branly
"Direction Haïti, aux sources du mythe du zombi. Loin de « Walking Dead » et « World War Z », l’exposition dévoile les fantasmes, croyances et craintes nichés derrière la figure du « non-mort » le plus célèbre au monde.
Oubliez tout ce que vous croyez savoir sur les zombis ... Loin des morts-vivants contagieux du cinéma et de la pop culture, l’exposition vous emmène en Haïti sur les traces d’un véritable mythe (...)
En Haïti, la figure du zombi prend forme en marge de la culture vaudou, via les pratiques de ses sociétés secrètes - et notamment la société bizango-dont le rôle judiciaire lui confère le pouvoir de zombification. Jugé et condamné, le zombi est en réalité un criminel privé de liberté, rendu esclave et gardé dans un état d’hébétude au service d’un maître (bokor).
Entre savoir et fiction, l’exposition donne à voir les réalités qui se cachent derrière la peur de cet iconique« non-mort ». En filigrane, elle explore la construction du mythe dans l’imaginaire collectif occidental, depuis son évocation en 1697 dans le roman de !’écrivain français Pierre-Corneille Blessebois jusqu’au légendaire film de George A. Romero, La Nuit des morts-vivants".
Dans le flou. Une autre vision de l’art, de 1945 à nos jours Du 30 avril au 18 août 2025
Musée de l’Orangerie
"Les Nymphéas ont longtemps été regardés par les artistes ou étudiés par les historiens comme le parangon d’une peinture abstraite, all over, sensible, annonciatrice des grandes installations immersives à venir. En revanche, le flou qui règne sur les vastes étendues aquatiques des grandes toiles de Monet est resté un impensé. Ce flou n’avait pas échappé à ses contemporains, mais ils y voyaient l’effet d’une vision altérée par une maladie oculaire. Il nous semble aujourd’hui pertinent et plus fécond d’explorer cette dimension de l’œuvre tardif de Monet comme un véritable choix esthétique dont la postérité doit être mise au jour.
Cette exposition fait délibérément du flou une clé qui ouvre une autre lecture d’un pan entier de la création plastique moderne et contemporaine. D’abord défini comme perte par rapport au net, le flou se révèle le moyen privilégié d’expression d’un monde où l’instabilité règne et où la visibilité s’est brouillée. C’est sur les ruines de l’après-seconde guerre mondiale que cette esthétique du flou s’enracine et déploie sa dimension proprement politique. Le principe cartésien du discernement, qui prévalait depuis si longtemps en art, apparaît alors profondément inopérant. Devant l’érosion des certitudes du visible, et face au champ de possibles qui leur est ainsi ouvert, les artistes proposent de nouvelles approches et font leur matière du transitoire, du désordre, du mouvement, de l’inachevé, du doute…".